Au Niger, la situation sécuritaire continue de se détériorer avec l’enlèvement de deux ressortissants chinois survenu le samedi 1er février. Les deux hommes, en mission près du site pétrolier d’Agadem, dans l’est du pays, ont été enlevés par un groupe armé non identifié qui a également abattu deux gardes nationaux chargés de leur protection.
Les faits se sont déroulés lorsque les techniciens chinois tentaient de rejoindre la zone de Faringa. La brutalité de l’attaque a choqué la communauté internationale et ravivé des craintes concernant la sécurité des travailleurs étrangers dans la région. Les forces de sécurité nigériennes sont immédiatement intervenues, mais, jusqu’à présent, leurs efforts pour retrouver les otages n’ont pas porté de fruit.
Cet incident tragique ne représente pas un cas isolé. La région de l’est du Niger a connu une série d’enlèvements et d’attaques armées, ce qui alerte les autorités et les investisseurs sur le climat d’insécurité. Selon des sources locales, l’enlèvement de ces techniciens pourrait être perçu comme un acte de vengeance après l’assassinat de quatre orpailleurs par l’armée nigérienne le 30 janvier.
La compagnie CNPC, opérant sur le site pétrolier d’Agadem, n’a pas encore commenté l’incident. En juillet 2024, cette même entreprise avait été contrainte de suspendre ses activités en raison d’une série d’attaques terroristes ciblant ses opérations. La récurrence de ces actes de violence souligne l’instabilité qui sévit dans cette zone riche en ressources, mais également en tensions.
La hiérarchie de la garde nationale a confirmé la mort des deux soldats, renforçant les appels à une vigilance accrue dans la protection des infrastructures stratégiques et des ressortissants étrangers. Des analystes de la sécurité notent que le Niger, déjà en proie à des défis sécuritaires avec la montée du terrorisme au Sahel, doit redoubler d’efforts pour sécuriser ses projets d’investissements étrangers, vitaux pour son développement économique.
Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver les otages, le gouvernement nigérien est sous pression pour assurer la sécurité des étrangers travaillant dans son pays, d’autant plus que la stabilité des régions extractives est cruciale pour l’économie nationale.