L’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est actuellement au cœur d’un conflit armé qui suscite des préoccupations croissantes au sein de la communauté internationale. Accusé par plusieurs pays de la région de son ingérence dans ces troubles, le Rwanda a récemment réagi vigoureusement aux accusations formulées par des acteurs régionaux, soulignant son engagement envers une solution pacifique.

Dans une déclaration faite le dimanche 2 février, Alain Mukuralinda, porte-parole du gouvernement rwandais, a critiqué les actions de la mission de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) en RDC, tout en exprimant l’ouverture du Rwanda à des discussions conjointes avec les nations d’Afrique australe et de la Communauté d’Afrique de l’Est. “Le Rwanda soutiendra toujours une solution qui va dans le sens de la recherche de la paix par les pourparlers, par les négociations”, a-t-il déclaré, tout en mettant en doute l’efficacité d’une approche militaire pour résoudre le conflit.

Les tensions ont été exacerbées par les récentes déclarations du président burundais, Evariste Ndayishimiye, qui a exprimé des craintes que la crise en RDC n’entraîne une escalade de la violence à travers la région. Le président Ndayishimiye a accusé le Rwanda de vouloir étendre son influence militaire, en insinuant que le pays préparait des actions hostiles contre le Burundi. En réponse, Mukuralinda a contre-attaqué en soulignant que le Burundi est déjà impliqué dans le conflit aux côtés des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des groupes armés comme les FDLR.

“Ses accusations viennent sans preuve, sans fondement,” a ajouté Mukuralinda, insistant sur le fait que le Rwanda n’a pas mené d’attaques contre qui que ce soit. Le gouvernement rwandais a également fermement rejeté les affirmations des ministres des Affaires étrangères du G7, qui ont appelé le M23 et les troupes rwandaises à cesser leurs offensives dans l’est de la RDC.

Dans un communiqué, les Forces de défense rwandaises (RDF) ont rappelé que leur rôle se limitait à la protection des frontières et qu’elles ne ciblaient pas les civils. Ce faisant, Kigali cherche à dissiper les craintes d’une éventuelle escalade militaire tout en renforçant son image de défenseur de la stabilité régionale.

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *