La 67e cérémonie des Grammy Awards a tenu toutes ses promesses cette année, marquée par un événement extraordinaire : la victoire de Beyoncé avec son album country audacieux, « Cowboy Carter ». Dans une soirée riche en émotions, la superstar a enfin décroché le prestigieux prix de l’album de l’année, consolidant ainsi sa position d’icône dans l’industrie musicale.
Reconnaissant son parcours unique, Beyoncé est désormais la quatrième femme noire à remporter ce prestigieux titre, rejoignant les légendes Lauryn Hill, Natalie Cole et Whitney Houston. Sur scène, la chanteuse, visiblement émue, a partagé sa joie : « Cela fait de nombreuses années que j’attends ce moment. J’espère que nous continuerons à ouvrir des portes ». Avec « Cowboy Carter », elle rend hommage à la musique country tout en mettant en avant ses racines texanes, brisant ainsi les stéréotypes qui ont longtemps entouré ce genre.
Mais la soirée n’a pas été uniquement celle de Beyoncé. Kendrick Lamar a lui aussi brillé, emportant cinq trophées, dont ceux de la chanson, de l’enregistrement et de la chanson rap de l’année pour son titre percutant « Not Like Us ». Ce morceau, sorti en mai 2024, met l’accent sur des thèmes controversés, notamment ses tensions avec le rappeur canadien Drake. Sur scène, Lamar a choisi de mettre la culture hip-hop au premier plan, sans mentionner son rival : « Rien de plus puissant que la musique rap, nous sommes la culture », a-t-il déclaré, soulignant l’impact de son art.
Shakira, autre grande figure de la soirée, a remporté le Grammy de l’album pop latino, mais a également profité de cette tribune pour faire une déclaration politique. Sa dédicace à ses « frères et sœurs immigrés » a résonné avec de nombreux spectateurs, illustrant le pouvoir de la musique comme vecteur de changement.
Le succès a également été au rendez-vous pour les artistes français. Le groupe de métal Gojira et la chanteuse lyrique Marina Viotti ont été récompensés pour leur performance impressionnante de « Mea Culpa (Ah! Ça ira!) » lors de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, marquée par des visuels puissants. Parallèlement, le duo Justice a remporté le Grammy du meilleur enregistrement dance-électro pour son titre « Neverender », témoignant de la vitalité de la scène musicale française sur la scène internationale.
La cérémonie a débuté par un hommage poignant aux victimes des récents incendies à Los Angeles, invitant tous les participants à tendre la main et à soutenir ceux qui en ont besoin. Un message fort qui a résonné tout au long de la soirée, rappelant le rôle social de la musique.