En l’espace d’une semaine, le Mexique a reçu plus de 4 000 migrants expulsés des États-Unis, témoignant d’une intensification des expulsions par le gouvernement américain depuis l’investiture de Donald Trump. La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a confirmé cette information, précisant que l’immense majorité des personnes concernées sont d’origine mexicaine.
Avec un total de 4 094 migrants expulsés, ce chiffre peut sembler notable, mais il n’est pas étranger au Mexique, qui a longtemps servi de pays de transit et de retour pour de nombreux migrants. La présidente a déclaré : « C’est un chiffre que notre pays a déjà vu passer. Il y a donc des mécanismes de coordination qui existent depuis longtemps. »
Elle a également souligné que le pays avait anticipé cette situation en mettant en place des centres d’accueil aux frontières nord, afin de gérer efficacement l’afflux de retours.
Les autorités mexicaines ont installé d’immenses tentes blanches le long de la frontière pour accueillir les ressortissants expulsés. Ces centres, nommés « centres d’attention », peuvent héberger jusqu’à 2 500 personnes, exclusivement des Mexicains. Dans le cadre du programme “Mexico t’embrasse”, le gouvernement assure une prise en charge adaptée aux migrants retournant au pays.
« Ce sont des centres d’attention où nous recevons nos connationaux, Mexicains et Mexicaines, expulsés par les États-Unis », a précisé Claudia Sheinbaum, opposant ce programme humanitaire à la politique que souhaitez relancer l’administration Trump, consistant à forcer les demandeurs d’asile à rester au Mexique pendant l’examen de leur dossier.
La question des migrants et des programmes de protection est au cœur des négociations entre les États-Unis et le Mexique. Si l’administration Trump parvenait à rétablir la politique du « Rester au Mexique », cela impliquerait que des milliers de demandeurs d’asile de différentes nationalités seraient contraints d’attendre sur le sol mexicain le résultat de leur demande.