Ce week-end, la ville de Kankan a été le théâtre d’un grand rassemblement en faveur du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya. Cette manifestation, qui a attiré des milliers de partisans, a été marquée par des déclarations énergiques des membres du gouvernement appelant explicitement à sa candidature pour les prochaines élections présidentielles.

Dans un discours passionné, le général Amara Camara, porte-parole de la présidence et secrétaire général, a affirmé que « la candidature du président Mamadi Doumbouya est la seule alternative pour garantir le rassemblement des Guinéens et l’élan du développement ». Cette déclaration a été accueillie par des acclamations soutenues de la foule réunie pour montrer leur soutien au leader militaire, dont les partisans portaient des vêtements aux couleurs de la transition.

Les ministres présents, parmi lesquels Fana Soumah, Mory Condé, et Morissanda Kouyaté, ont tous exprimé leur conviction que le général Doumbouya était le candidat idéal pour représenter les intérêts du peuple guinéen lors des prochaines élections. Mory Condé a déclaré : « Partout où il y a eu ces actions de mobilisation, ces questions ont toujours été soulevées. Nous sommes convaincus que notre champion, notre candidat, sera bel et bien le général Mamadi Doumbouya. »

Cependant, cette montée en puissance des soutiens soulève des interrogations sur l’avenir politique de la Guinée. En effet, la charte de transition établie par la junte stipule que Mamadi Doumbouya et d’autres membres du gouvernement provisoire ne peuvent se présenter à des élections. Ce paradoxe laisse planer un flou sur les réelles intentions du régime et sur la promesse d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Au cours de son discours du Nouvel An, le général Doumbouya avait affirmé que 2025 serait « une année cruciale » pour l’achèvement de la transition. Néanmoins, le gouvernement a récemment annoncé qu’aucune date n’était fixée pour un référendum constitutionnel, ce qui soulève des inquiétudes quant à la possibilité d’élections dans un avenir proche.

Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement, a reconnu la complexité logistique qui découle de l’organisation de ces élections, ajoutant que les délais initialement envisagés étaient désormais irréalistes.

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