La République Démocratique du Congo (RDC) traverse une nouvelle phase de turbulence alors que le général major Peter Cirimwami, gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, a été déclaré mort suite à des blessures reçues lors d’affrontements avec le M23, un groupe armé controversé, ainsi que des militaires rwandais.
Les combats, qui ont repris ce vendredi matin, se concentrent principalement dans la région de Sake, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma, et se propagent également au nord de la capitale provinciale. Le général Cirimwami a été blessé le 23 janvier alors qu’il inspectait la ligne de front. Malgré son évacuation rapide vers Kinshasa, il n’a pas survécu à ses blessures, suscitant une onde de choc parmi les forces armées et dans l’ensemble du pays.
Un Conseil de défense s’est tenu à Kinshasa sous la présidence du président Félix Tshisekedi, qui a récemment quitté Davos où il participait au Forum économique mondial. La réunion a duré environ trois heures et a vu les participants aborder non seulement les circonstances du décès du général Cirimwami, qui sera élevé à titre posthume au grade de lieutenant-général, mais aussi l’efficacité des services de renseignement congolais face à une menace persistante dans la région.
Le porte-parole des FARDC a déclaré que des honneurs nationaux seraient rendus au général lors de ses obsèques. Pendant ce temps, des rumeurs sur l’état de santé du haut responsable militaire avaient circulé toute la journée précédant l’annonce officielle de son décès.
La situation à Goma reste précaire, et la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Wagner, a quitté le pays pour se rendre à New-York. Elle souhaite saisir le Conseil de sécurité des Nations unies, soutenue par la France, afin d’appeler à une réunion d’urgence sur la crise en cours dans le pays. Cette réunion a été confirmée pour le 27 janvier prochain.