En visite officielle au Burkina Faso, le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simao, a rencontré jeudi le Premier ministre Rimtalba Jean-Emmanuel Ouedraogo pour évoquer la situation sécuritaire préoccupante dans le pays.
Lors de cet entretien, le diplomate onusien a salué les efforts du gouvernement burkinabè en matière de relance économique, de développement agricole et surtout de réinstallation des populations déplacées par les violences terroristes. Toutefois, il a exprimé une vive préoccupation face à l’intensification et à la sophistication des attaques terroristes, déplorant notamment l’utilisation d’enfants par certains groupes armés.
« Le terrorisme au Burkina Faso utilise des moyens de plus en plus sophistiqués, parfois même des enfants. C’est inacceptable », a-t-il déclaré.
De son côté, le chef du gouvernement burkinabè a interpellé les Nations unies sur leur responsabilité face à ce qu’il qualifie de silence complice. Rimtalba Jean-Emmanuel Ouedraogo a exhorté l’ONU à « porter avec courage le message des peuples qui luttent pour leur souveraineté », accusant certains pays puissants de « parrainer » indirectement le terrorisme dans la région. Il a aussi critiqué des structures internationales qui, selon lui, emploient des termes ambigus qui légitimeraient les actions des groupes terroristes.
En réponse, Leonardo Santos Simao a assuré que le système onusien reste mobilisé pour renforcer l’aide au Burkina Faso. Il a promis un plaidoyer accru pour mobiliser davantage de ressources en faveur de la lutte contre l’insécurité au Sahel.
« Le système des Nations unies va continuer son plaidoyer pour mobiliser et augmenter le soutien au Burkina Faso dès que possible », a-t-il assuré.