Benyamin Netanyahu est attendu ce lundi à la Maison Blanche pour un tête-à-tête crucial avec Donald Trump. Objectif officiel : discuter d’un cessez-le-feu à Gaza, alors que les négociations avec le Hamas ont repris dans la nuit à Doha. Mais dans les coulisses, un autre enjeu motive l’empressement du président américain : inscrire son nom dans l’histoire en tant qu’artisan de la paix… et, pourquoi pas, décrocher le Nobel.

Depuis le retour des pourparlers à Doha, Donald Trump suit de près chaque avancée. Il espère jouer un rôle décisif pour mettre fin à la guerre à Gaza un conflit sanglant qui freine ses ambitions géopolitiques au Moyen-Orient et ternit sa stature d’homme d’État. Pour lui, un accord de paix serait une victoire personnelle et politique majeure, à l’approche des échéances électorales.

Une paix au goût de revanche

Le président américain n’a jamais caché son désir de recevoir le prix Nobel de la paix. En 2018 déjà, certains élus républicains avaient proposé sa candidature après ses efforts en Corée du Nord. Mais c’est désormais à Gaza que Trump entend laisser son empreinte, frustré par l’échec de ses tentatives diplomatiques en Ukraine.

Reste à convaincre un partenaire difficile. Car si Donald Trump affiche sa volonté d’en finir avec la guerre, le Premier ministre israélien campe sur une ligne dure : pas de trêve sans la destruction complète du Hamas. Une position qui pourrait générer des tensions au sommet de l’État américain, malgré la proximité affichée entre les deux dirigeants ces derniers mois.

Une relation à rebondissements

Cette visite marque la troisième rencontre entre les deux hommes depuis l’arrivée de Trump au pouvoir. Et les précédentes ont parfois réservé des surprises. En avril, c’est dans le Bureau ovale que Netanyahu avait été pris de court, confronté aux exigences de Trump sur la baisse des droits de douane et la reprise du dialogue avec l’Iran sur le nucléaire. Un épisode tendu, mais vite effacé par le soutien de Washington à l’offensive israélienne en Iran. Il y a deux semaines, ce sont des bombardiers B2 américains qui ont visé des sites nucléaires iraniens, un geste fort salué à Jérusalem.

Course contre la montre

Alors que les opérations militaires israéliennes s’intensifient dans la bande de Gaza avec plus de 70 morts recensés depuis dimanche la Maison Blanche pousse pour une désescalade rapide. « Mettre fin à cette guerre brutale a toujours été une priorité du président », a déclaré Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, samedi. Elle a souligné les efforts de Trump pour acheminer l’aide humanitaire et ramener les otages israéliens à la maison.

Dimanche soir, le président a d’ailleurs promis que « bon nombre » d’otages encore retenus à Gaza allaient être libérés. De son côté, Netanyahu a estimé que sa rencontre à Washington pouvait « contribuer à faire avancer » les choses.

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