Au Sénégal, l’assistance judiciaire est en crise. Depuis plus de deux ans, l’État n’a plus versé de fonds au bureau chargé de rémunérer les avocats commis d’office. Une dette évaluée à plus de deux milliards de francs CFA s’est ainsi accumulée, menaçant ce service vital pour les justiciables les plus démunis.
« Sans avocat, il n’y a pas d’audience en matière criminelle », alerte Me Ousmane Thiam, secrétaire général adjoint de l’Ordre des avocats. Malgré l’absence de paiement, de nombreux avocats continuent d’assurer leur mission, souvent à leurs propres frais, par devoir de justice.
Les discussions engagées entre l’Ordre, le ministère de la Justice et celui des Finances devraient, espèrent-ils, aboutir rapidement pour éviter que des citoyens ne se retrouvent sans défense devant les tribunaux.