Les groupes djihadistes nigérians, en particulier Boko Haram et ses factions, ont trouvé un nouveau canal pour répandre leur idéologie violente : TikTok. La plateforme de partage de vidéos, prisée par les jeunes, est désormais exploitée par ces groupes armés pour propager leur message, justifier leurs actes et enrôler de nouveaux membres.

Des vidéos diffusées en direct montrent des hommes, parfois armés et exhibant de l’argent, tenant des discours haineux contre l’Occident. Ce mode opératoire rappelle les messages virulents de l’ancien chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, au début de l’insurrection lancée en 2009. Depuis, le conflit a fait plus de 40 000 morts et déplacé environ deux millions de personnes, selon l’ONU.

Malgré les efforts de TikTok pour supprimer ces contenus, de nombreux comptes liés à des groupes extrémistes restent actifs. La diffusion en direct rend leur détection et leur suppression particulièrement complexe. Une porte-parole de TikTok a assuré que la plateforme applique une politique de « tolérance zéro » envers les contenus extrémistes.

Des experts, comme Bulama Bukarti de la Bridgeway Foundation, alertent sur l’usage de ces vidéos non seulement pour intimider mais aussi pour séduire de jeunes recrues. Certains comptes se présentent comme des prêcheurs, appelant au djihad et rejetant l’éducation occidentale. Ce type de contenu, qui mêle foi, violence et promesses de gains, s’avère particulièrement dangereux.

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