La pression internationale s’accentue sur Israël. Le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chef du gouvernement canadien Mark Carney ont, dans une déclaration conjointe, dénoncé les actions militaires israéliennes à Gaza, qualifiées de « scandaleuses », et menacé d’« actions concrètes » si l’offensive ne cesse pas. Une position qui marque un tournant dans le ton adopté par plusieurs puissances occidentales à l’égard de l’État hébreu depuis le début du conflit.
Les trois dirigeants ont exigé un arrêt immédiat des opérations militaires ainsi que la levée du blocage de l’aide humanitaire. « Nous ne resterons pas les bras croisés », affirment-ils dans leur communiqué, appelant Israël à respecter le droit international humanitaire. Cette déclaration intervient après que l’Italie et l’Espagne ont, elles aussi, exprimé leur vive inquiétude face au lourd bilan civil de l’offensive à Gaza.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a renforcé ce message ce mardi sur France Inter, annonçant que la France travaille « activement » à la reconnaissance de l’État de Palestine, affirmant : « On ne peut pas laisser aux enfants de Gaza en héritage la violence et la haine. »
La riposte de Benyamin Netanyahu ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué cinglant, le Premier ministre israélien a accusé les dirigeants occidentaux de « récompenser » le Hamas en réclamant un cessez-le-feu. « Ils offrent une immense récompense pour l’attaque génocidaire du 7 octobre contre Israël », a-t-il déclaré, qualifiant la guerre actuelle de « défensive » et « existentielle ».
Netanyahu a réitéré son attachement à la vision de l’ancien président américain Donald Trump pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Il a affirmé que la guerre pourrait « prendre fin demain » si le Hamas libérait les otages et déposait les armes, excluant toute concession sur ces conditions.