L’ancienne première dame du Gabon, Sylvia Bongo, et son fils Noureddin ont été condamnés, mercredi 11 novembre, à vingt ans de réclusion criminelle et à 100 millions de francs CFA d’amende chacun. Jugés par contumace, tous deux vivent désormais à Londres et n’ont pas assisté à leur procès.

Le tribunal les a reconnus coupables de détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux, usurpation de titres et association de malfaiteurs. Selon le procureur général, plusieurs milliards de francs CFA auraient été soustraits des caisses de l’État « au profit d’intérêts privés ».

La cour a également condamné les deux accusés à verser plus de 2 200 milliards de francs CFA (environ 3,3 milliards d’euros) à l’État gabonais, au titre des préjudices financier et moral.

Sylvia et Noureddin Bongo dénoncent toutefois un procès politique. « Les conditions d’un procès juste et équitable ne sont toujours pas réunies », a déclaré Noureddin à l’AFP.

Arrêtés après le coup d’État du 30 août 2023 ayant renversé Ali Bongo, ils avaient passé vingt mois en détention avant d’obtenir une liberté provisoire. Une plainte pour tortures a depuis été déposée en France par leurs avocats.

Dix anciens proches du clan Bongo comparaissent toujours à Libreville pour complicité de détournement de fonds et corruption.

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