Le procès en appel du vaste réseau de trafic international de cocaïne, qui avait secoué la Côte d’Ivoire en avril 2022, s’est achevé ce lundi 28 juillet à Abidjan. Après des mois de procédure, la Cour d’appel a rendu un verdict nuancé : entre confirmations de peines, allégements et relaxes, les treize prévenus qui avaient contesté leur condamnation ont connu des sorts variés.

Parmi eux, Miguel Devesa, ancien policier espagnol présenté comme le cerveau de l’opération, a vu sa peine de dix ans de prison confirmée. Son avocat, Me Zakaria Touré, a dénoncé une décision injuste : « La loi prévoit des atténuations quand un prévenu coopère. Nous irons en cassation. »

Cinq autres appelants, dont d’anciens responsables de San Pedro, voient leur peine réduite à cinq ans. C’est notamment le cas de Karamoko Dosso, ex-commissaire de la police criminelle, et de César Ouattara, ancien élu régional.

Trois prévenus ont été relaxés, à l’instar de Bartolo Priolo, un cuisinier dont l’implication avait été contestée dès le départ.

Autre pan du dossier : quatre entreprises, poursuivies pour fraude fiscale dans cette même affaire, ont été acquittées, dont Italia Service. Son directeur, Maurizio Coco, se dit soulagé : « J’ai passé 37 mois en détention sans raison. Aujourd’hui, c’est la fin d’un cauchemar. »

L’affaire, l’une des plus retentissantes de ces dernières années en Côte d’Ivoire, avait commencé en avril 2022 avec la saisie record de plus de deux tonnes de cocaïne à Abidjan et San Pedro. Une opération qui avait révélé l’ampleur des réseaux de trafic opérant dans la sous-région.

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