À un peu plus de deux mois de la présidentielle du 28 décembre, la candidature d’Anicet-Georges Dologuélé, figure de l’opposition, se retrouve fragilisée. Le tribunal de grande instance de Bangui a annulé son certificat de nationalité centrafricaine, relançant la polémique sur son éligibilité.

L’ancien Premier ministre avait pourtant renoncé, fin août, à sa nationalité française acquise en 1994 afin de se conformer à la Constitution de 2023, qui interdit aux binationaux de se présenter à l’élection présidentielle. Mais pour les autorités, le problème demeure : en devenant français, Dologuélé aurait perdu sa nationalité d’origine, et ne pourrait la recouvrer qu’à travers un décret présidentiel.

Le gouvernement s’appuie sur le Code de la nationalité de 1961, que l’opposant juge « obsolète » et « jamais appliqué ». Il accuse le président Faustin-Archange Touadéra d’« acharnement » et dénonce une manœuvre politique visant à l’écarter du scrutin.

Malgré la controverse, Dologuélé maintient sa candidature, affirmant que son dossier est « complet et recevable ». Le Conseil constitutionnel doit examiner les dix candidatures d’ici au 29 octobre, avant de publier la liste officielle des prétendants à la magistrature suprême.

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