La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a refusé, ce mercredi 9 juillet, d’accéder à la demande de Marine Le Pen visant à suspendre temporairement sa peine d’inéligibilité. La présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale avait déposé une requête en urgence la veille, dans l’espoir de faire obstacle à l’application immédiate de la décision rendue par le tribunal correctionnel de Paris.
Dans son communiqué, la CEDH précise que la requête de Mme Le Pen ne remplit pas les critères nécessaires à l’adoption d’une mesure provisoire. Elle estime notamment que « l’existence d’un risque imminent d’atteinte irréparable à un droit garanti par la Convention européenne des droits de l’homme n’est pas démontrée ».
La peine d’inéligibilité prononcée récemment à son encontre, dans le cadre d’une affaire de financement de campagne, constitue un coup dur politique pour la figure de proue de l’extrême droite française, à moins de deux ans de la présidentielle de 2027. Cette décision de la CEDH réduit à néant ses espoirs de faire immédiatement suspendre la mesure dans l’attente d’un recours au fond.
Marine Le Pen et ses avocats assurent néanmoins qu’ils poursuivront les démarches judiciaires pour contester la sanction sur le fond, au niveau européen comme au plan national. En attendant, l’interdiction de se présenter à une élection reste pleinement applicable.