La tension est montée d’un cran en Californie après l’annonce par Donald Trump de l’envoi de la Garde nationale pour réprimer les manifestations contre sa politique anti-immigration. Cette décision, prise sans consultation préalable des autorités locales, a provoqué une vive réaction de la part des responsables démocrates, qui accusent l’ancien président de « provoquer le chaos » à des fins politiques.
Depuis le vendredi 6 juin, des affrontements opposent manifestants et forces de l’ordre à Los Angeles, en réaction à une nouvelle vague de mesures restrictives sur l’immigration défendue par Donald Trump. Ce dimanche, la police locale a procédé à une soixantaine d’arrestations, alors que la mobilisation se poursuivait dans plusieurs quartiers de la ville.
Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a vertement critiqué les autorités californiennes, qualifiant le gouverneur Gavin Newsom et la maire de Los Angeles Karen Bass « d’incompétents ». Il y a également annoncé l’envoi de la Garde nationale, une décision perçue comme une provocation de la part des élus démocrates.
« Cette initiative est délibérément incendiaire et ne vise qu’à attiser les tensions », a réagi le gouverneur Newsom, rappelant qu’une telle décision devait en principe faire l’objet d’une concertation avec l’État concerné. La maire Karen Bass a abondé dans le même sens, tenant Donald Trump pour « directement responsable du chaos » en cours.
L’indignation dépasse les frontières de la Californie. « Prendre une telle décision sans l’aval du gouverneur rompt avec les traditions républicaines et ne fera qu’empirer la situation », a déclaré le sénateur démocrate du New Jersey, Cory Booker, lors d’une intervention sur NBC News.
Gavin Newsom, appelant au calme, a exhorté les manifestants à ne pas « mordre à l’hameçon tendu par Donald Trump », dénonçant une stratégie de provocation destinée à polariser davantage l’opinion publique à l’approche des élections.
