Le bras de fer continue entre la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et le ministère des Sports. Cette fois, c’est Samuel Eto’o, président de la Fécafoot, qui relance le débat en affirmant, documents à l’appui, que Marc Brys a bel et bien présenté sa démission du poste de sélectionneur des Lions Indomptables, en dépit des démentis du principal concerné et du ministre Narcisse Mouelle Kombi.
Dans une lettre cinglante de deux pages adressée au ministère des Sports, l’ex-star du FC Barcelone rejette catégoriquement toute implication de la Fécafoot dans une quelconque manipulation. « La Fécafoot n’a jamais été associée à la négociation ni à la signature du contrat liant Marc Brys à l’État du Cameroun », écrit Samuel Eto’o, soulignant que l’institution qu’il dirige n’est en rien responsable des conditions contractuelles du technicien belge.
Le président de la Fédération met également en lumière une incohérence dans la version du ministre : selon le communiqué officiel, les salaires de Brys auraient été payés le 18 juillet, or, la lettre de démission est datée du 21 juillet. Pour Eto’o, cette chronologie prouve que l’entraîneur a bien pris l’initiative de rompre son contrat après avoir été frustré par des retards de paiement.
« Nous détenons une lettre de démission avec effet immédiat », insiste-t-il, assurant que cette rupture a été formellement enregistrée par la Fécafoot, qui avait d’ailleurs déjà déclaré avoir « pris acte » de cette décision.
À ce jour, ni le sélectionneur Marc Brys ni le ministère des Sports n’ont réagi à ces nouvelles affirmations. Ce nouveau rebondissement risque d’envenimer davantage la crise institutionnelle qui secoue l’encadrement technique des Lions Indomptables, à quelques mois de la reprise des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.