Un espoir majeur dans la lutte mondiale contre le VIH. Les États-Unis ont donné leur feu vert à Yeztugo, un nouveau traitement préventif développé par le laboratoire américain Gilead, présenté comme une avancée décisive dans la prévention du VIH/sida. Il s’agit d’un traitement injectable administré seulement deux fois par an, offrant une alternative simplifiée et plus accessible que la prise quotidienne de comprimés.

Un taux de protection de 99,9 %

Les essais cliniques menés chez des adultes et adolescents pesant plus de 35 kg ont montré une réduction de plus de 99,9 % du risque de transmission du virus. Ces résultats exceptionnels font de Yeztugo une des options les plus proches d’un vaccin, saluée comme une « étape historique » par Daniel O’Day, PDG de Gilead.

Le médicament est basé sur le lénacapavir, une molécule que Gilead utilise déjà dans un traitement antirétroviral (Sunlenca), destiné aux personnes vivant avec le VIH. Le Yeztugo vient s’ajouter à l’Apretude, autre traitement injectable de prévention approuvé aux États-Unis en 2021.

Un prix élevé qui freine l’enthousiasme

Malgré ces résultats prometteurs, le prix du Yeztugo 28 218 dollars par an (environ 24 500 euros)suscite de vives inquiétudes. Ce coût élevé est en ligne avec d’autres traitements de PrEP, mais il menace l’accessibilité au traitement, notamment dans les pays à faibles revenus.

La cheffe de l’Onusida, Winnie Byanyima, a exprimé son inquiétude :

« Si ce médicament qui change la donne reste inabordable, il ne changera rien. »

Elle exhorte Gilead à baisser les prix, augmenter la production et garantir un accès universel, afin que le monde ait une réelle chance de mettre fin au sida.

Génériques pour les pays en développement : entre promesses et incertitudes

Face à ces critiques, Gilead affirme avoir signé des accords pour autoriser la production de génériques à bas coût dans plus de 100 pays en développement. Toutefois, ces efforts pourraient être compromis par la réduction des financements internationaux, notamment ceux des États-Unis, en raison des mesures budgétaires prises par l’administration Trump.

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