Un nouveau drame endeuille le sud du Tchad. Au moins 41 personnes ont été tuées lors d’affrontements violents survenus mercredi 14 mai dans le village de Mandakao, situé dans la province du Logone Occidental, non loin de la frontière avec le Cameroun. Le bilan pourrait s’alourdir, plusieurs blessés ayant succombé à leurs blessures dans les heures qui ont suivi.
Selon une source judiciaire locale, l’attaque a visé deux ferriks – des campements nomades – et a provoqué l’incendie de près de 80 cases. « Des habitants ont été assassinés, majoritairement des femmes et des enfants », a précisé la même source, évoquant une scène de « massacre affreux » qui a endeuillé l’ensemble du village.
Les survivants ont été évacués vers l’hôpital du district de Beinamar, à environ 80 kilomètres de Moundou. Malgré une intervention rapide des secours, plusieurs blessés n’ont pas survécu à leurs blessures.
D’après les premiers éléments recueillis sur place, le drame serait lié à un conflit intercommunautaire, phénomène malheureusement récurrent dans certaines régions du pays. Toutefois, cette fois, la violence a atteint un niveau jugé exceptionnellement grave. Les autorités ont ouvert une enquête afin de déterminer les causes exactes et identifier les responsables.
Les forces de défense et de sécurité tchadiennes ont été déployées rapidement dans la zone. À ce jour, 82 personnes auraient été interpellées dans le cadre de l’enquête en cours. Le ministre de la Sécurité publique et celui de l’Administration du territoire se sont rendus à Mandakao dès jeudi pour constater les dégâts et rassurer les populations.
