Face à une nouvelle vague de bombardements russes meurtriers en Ukraine, l’ancien président américain Donald Trump a durci sa position envers Vladimir Poutine, dénonçant un comportement « complètement fou » du dirigeant russe. Des propos qui marquent un virage dans sa rhétorique habituellement plus mesurée à l’égard de Moscou.

Dimanche 25 mai, Donald Trump a surpris en qualifiant le président russe Vladimir Poutine de « complètement fou » sur son réseau Truth Social. « J’ai toujours eu de très bonnes relations avec (le président) russe Vladimir Poutine, mais quelque chose lui est arrivé. Il est devenu complètement FOU ! », a-t-il écrit, tout en affirmant que la Russie visait la conquête totale de l’Ukraine.

Cette déclaration intervient au lendemain d’attaques russes particulièrement violentes qui ont fait au moins 13 morts en Ukraine, selon les autorités locales. Dimanche matin, l’armée ukrainienne recensait 367 projectiles, dont 69 missiles et près de 300 drones, dans une attaque d’une ampleur exceptionnelle. Trois enfants figurent parmi les victimes, notamment dans la région de Jytomyr.

La veille, Kiev avait déjà subi des frappes similaires, avec quelque 250 drones et 14 missiles balistiques détectés, visant majoritairement la capitale. Une alerte aérienne a été déclenchée lundi matin sur l’ensemble du territoire ukrainien.

Si les mots de Donald Trump tranchent avec son ton habituel envers la Russie, ils restent ambigus sur le fond. À la question de savoir s’il allait durcir les sanctions contre Moscou, il s’est contenté de répondre « absolument », sans préciser de mesures concrètes.

L’ancien président n’a pas non plus épargné Volodymyr Zelensky. Visiblement agacé par les prises de position du dirigeant ukrainien, Trump a déclaré : « Tout ce qui sort de sa bouche crée des problèmes, je n’aime pas ça et il ferait mieux d’arrêter »

Face à cette nouvelle escalade, l’Union européenne a réagi avec vigueur. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a appelé à « la plus forte pression internationale sur la Russie », tandis que Berlin a dénoncé « un affront, y compris envers le président américain Donald Trump, qui a tant fait pour amener Poutine à la table des négociations ».

De son côté, Volodymyr Zelensky continue de réclamer une position plus ferme de la part de Washington et de ses alliés, estimant que « le silence de l’Amérique et des autres ne fait qu’encourager Poutine ».

Alors que les pourparlers pour un éventuel cessez-le-feu peinent à avancer, les violences redoublent, soulignant la fragilité des discussions diplomatiques et les limites de l’influence américaine dans le conflit. Dans ce contexte tendu, la sortie de Donald Trump – candidat à la présidentielle américaine de 2024 – pourrait bien peser sur le positionnement futur des États-Unis face à la Russie.

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