Faure Gnassingbé a officiellement prêté serment ce samedi comme président du Conseil, nouvelle fonction créée par la Constitution de 2024. Avec cette investiture solennelle devant la Cour constitutionnelle, le Togo scelle sa transition vers un régime parlementaire, mettant fin à l’élection présidentielle au suffrage universel direct.

La cérémonie, marquée par une forte symbolique institutionnelle, s’est tenue dans la matinée à Lomé. Faure Gnassingbé, main droite levée, a juré de « respecter et faire respecter la Constitution » selon la formule prévue à l’article 47. Ce moment a été qualifié d’« historique » par Djobo Babakane Coulibaley, président de la Cour constitutionnelle : « Non seulement cette investiture marque l’entrée en fonction du président du Conseil, mais elle fait entrer définitivement notre pays dans l’arche sainte des démocraties parlementaires. »

L’ancien président de la République, qui devait achever son quatrième mandat ce même jour, conserve les rênes de l’exécutif en devenant chef du gouvernement et chef suprême des armées. Il a été désigné plus tôt dans la journée par les députés à l’Assemblée nationale, comme le prévoit la nouvelle loi fondamentale.

Devant la présidence, des partisans ont salué l’événement, brandissant des pancartes clamant « Le Togo est fort avec Faure ». La cérémonie s’est conclue par un défilé militaire et les traditionnels 21 coups de canon.

Dans l’après-midi, parlementaires et sénateurs se sont réunis en congrès pour élire le nouveau président de la République, un poste désormais honorifique, limité à un mandat de quatre ans. Cette réforme, bien que présentée par le pouvoir comme une avancée démocratique, reste très contestée par une partie de l’opposition et de la société civile, qui y voient un moyen pour Faure Gnassingbé de rester au pouvoir sans passer par les urnes.

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