Une vague de réactions diplomatiques secoue la scène internationale après que des soldats israéliens ont ouvert le feu en direction d’une délégation de diplomates étrangers, lors d’une visite organisée par l’Autorité palestinienne dans le camp de réfugiés de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée.

La visite, qui réunissait des représentants d’une trentaine de pays, avait pour objectif de documenter les destructions récentes infligées par l’armée israélienne dans cette zone sous haute tension. Selon des sources diplomatiques, étaient présents des diplomates chinois, japonais, mexicains ainsi que plusieurs européens, notamment français, néerlandais et roumains.

Selon les autorités palestiniennes, les soldats israéliens ont tiré à balles réelles, mettant directement en danger les membres de la délégation. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a publié une vidéo montrant deux militaires israéliens en position de tir face au groupe diplomatique.

De son côté, l’armée israélienne a reconnu avoir tiré, mais qualifie les coups de feu de « tirs de sommation », justifiant leur action par une « déviation de l’itinéraire approuvé ». Un communiqué officiel indique que la délégation s’est aventurée dans une zone non autorisée et que les tirs visaient à les dissuader d’avancer davantage. L’armée a toutefois exprimé ses « regrets » et annoncé sa volonté de s’entretenir avec les diplomates concernés.

Les réactions ne se sont pas fait attendre. À Paris, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a qualifié les tirs d’« inacceptables » et a annoncé la convocation de l’ambassadeur d’Israël. « Un diplomate français était présent. Ce comportement met en danger la diplomatie et enfreint les principes du droit international », a-t-il déclaré sur X.

En Italie, le Parti démocrate a dénoncé une « violation flagrante du droit international », appelant à des sanctions. Le Mouvement 5 étoiles a pour sa part demandé des « mesures drastiques » et son leader Giuseppe Conte a fustigé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, le qualifiant de « fou criminel ».

Ce nouvel incident survient dans un contexte particulièrement tendu. Le camp de réfugiés de Jénine est régulièrement la cible d’opérations militaires israéliennes, et la situation sécuritaire y est extrêmement volatile. L’Autorité palestinienne espérait que cette visite diplomatique attirerait l’attention de la communauté internationale sur les souffrances des civils dans la région.

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