Au Tchad, le Groupe de concertation des acteurs politiques (Gcap) a annoncé son retrait de la vie politique. La coalition de partis d’opposition, qui avait déjà boycotté toutes les élections depuis la mort d’Idriss Déby Itno en 2021, a officialisé sa décision le 31 octobre par la fermeture et le scellé de ses sièges à N’Djamena et en province.
Sur les façades des locaux du Gcap, une banderole affiche un message fort : « Mort de la démocratie ». Un symbole du désenchantement des opposants face à ce qu’ils qualifient de confiscation du pouvoir.
« Le pouvoir a pris des ordonnances qui ferment totalement l’espace politique et restreignent les libertés publiques », dénonce Max Kemkoy, porte-parole du Gcap, pour qui « l’indépendance de la justice et des institutions est compromise ».
Le gouvernement, lui, regrette cette décision. « Le Tchad reste un pays démocratique où les institutions fonctionnent », a réagi Gassim Cherif, ministre de la Communication, estimant que le Gcap « n’est pas représentatif de l’ensemble de l’opposition ».
Malgré ce retrait, le collectif promet de poursuivre « la lutte citoyenne et pacifique » pour la démocratie au Tchad.






