Cinq mois après l’annulation surprise du premier tour de la présidentielle roumaine, le pays a confirmé son virage nationaliste en plaçant George Simion, candidat de l’extrême droite et leader du parti AUR (Alliance pour l’Union des Roumains), en tête du scrutin de ce dimanche 4 mai.

Successeur de Calin Georgescu à la tête du courant souverainiste, Simion a largement distancé ses concurrents, redessinant le paysage politique d’une Roumanie en quête de repères. Porté par un discours anti-européen, ultraconservateur et volontiers clivant, il s’impose désormais comme l’homme fort d’un pays en tension.

À la suite de ce résultat, trois scénarios sont évoqués dans les cercles politiques : un référendum constitutionnel, des élections anticipées ou la formation d’une coalition au Parlement pour nommer Simion Premier ministre. Une option désormais « plus envisageable que jamais », selon Oana Popescu, directrice du think tank Global Focus, basée à Bucarest.

Face à lui, Nicușor Dan, représentant du centre-droit et ancien maire de la capitale, peine à rassembler. Jugé trop polarisant, il ne parvient pas à séduire l’électorat social-démocrate, pourtant crucial pour un second tour victorieux. « Il est une figure plus polarisante que Crin Antonescu. De ce fait, la mobilisation des partis politiques en sa faveur risque d’être plus difficile », analyse Oana Popescu.

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