En République démocratique du Congo, Vital Kamerhe a annoncé, lundi 22 septembre, sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale. Visé par une pétition signée par 262 députés, il a préféré devancer le vote prévu en plénière et se retirer de ses fonctions.

L’annonce a été faite par le premier vice-président de la chambre basse, Jean-Claude Tshilumbay, au tout début de la séance. Vital Kamerhe a ensuite pris la parole pour expliquer sa décision : « Ce débat a fait passer au second plan les véritables défis : l’unité nationale, la cohésion, la défense de la souveraineté et le progrès économique », a-t-il regretté, appelant les élus à « retrouver le chemin de l’essentiel ».

Cette démission a mis fin au travail de la commission parlementaire chargée d’examiner la pétition. Son président, Peter Kazadi, a estimé que le rapport en préparation était désormais caduc. « Vital Kamerhe n’est pas n’importe qui. Le voir s’opposer frontalement à plus de 260 députés aurait entraîné des dégâts », a-t-il reconnu, saluant un « soulagement ».

Du côté du camp Kamerhe, on présente ce départ comme un geste d’homme d’État. « Il a montré que les griefs avancés étaient infondés, mais il a choisi de préserver la sérénité et de se tourner vers les priorités du pays », a déclaré Emile Sumaili Miseka, membre de l’UNC.

L’opposition, en revanche, dénonce une procédure « irrégulière » et une « mascarade orchestrée par l’Union sacrée », selon Christian Mwando.

Un autre membre du bureau, Dominique Munongo, rapporteuse adjointe et seule représentante de l’opposition, a également présenté sa démission.

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