Deux accords internationaux, signés en moins d’un mois à Washington et à Doha, cherchent à ramener la paix dans l’est de la République démocratique du Congo. Mais pour l’écrivain et expert Junior Mbuyi, ces initiatives révèlent surtout l’emprise des puissances étrangères sur les processus de paix en Afrique centrale.
Le contraste est marqué : l’accord de Doha cite nommément le M23, tandis que celui de Washington évite le sujet. Une différence d’approche qui, selon Mbuyi, traduit des visions diplomatiques divergentes : pragmatisme inclusif du Qatar contre formalisme économique des États-Unis.
Derrière ces manœuvres se cache un autre enjeu : le contrôle des ressources stratégiques. Dans le Tanganyika, le projet de lithium de Manono illustre cette bataille. Kinshasa a suspendu la licence d’AVZ Minerals, déclenchant une procédure d’arbitrage, mais a signé parallèlement un accord avec l’américaine KoBold Metals. Une décision contestée par l’Australien, qui invoque une décision juridique internationale en sa faveur.
Pour Junior Mbuyi, ces litiges traduisent une urgence : « La RDC doit reprendre la main sur ses contrats miniers et bâtir un cadre juridique solide pour que ses ressources profitent à sa population. »