Jugé par contumace par la Haute Cour militaire, l’ancien président congolais Joseph Kabila fait face à de lourdes charges, allant de la trahison à la complicité avec le mouvement rebelle M23. Le 22 août, le parquet a requis contre lui la peine de mort.
Dans un texte rendu public le 2 septembre, Kabila rejette ces accusations qu’il qualifie de « mensongères et politiquement motivées ». Il dénonce une procédure « illégale », consécutive à la levée de son immunité par le Sénat, et accuse le pouvoir en place de vouloir réduire l’opposition au silence afin de « régner sans partage ».
Élargissant son propos, l’ex-chef de l’État critique les arrestations d’officiers supérieurs et accuse l’entourage du président Félix Tshisekedi de pillage dans les provinces minières. Concernant le processus de paix, il estime que seule une réconciliation nationale, « autour d’un vrai dialogue », pourra mettre fin aux violences.
Le camp présidentiel, lui, rejette ses propos. Tshisekedi a déclaré qu’il n’était « pas question » de discuter avec son prédécesseur, assimilé à des « Congolais à la solde des voisins ».