Alors qu’il fait l’objet d’accusations graves, notamment de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, l’ancien président congolais Joseph Kabila multiplie les démarches politiques et diplomatiques. Depuis un an, il s’emploie activement à consolider ses alliances, aussi bien à l’échelle régionale qu’au sein de l’opposition congolaise.

Sur la scène internationale, Joseph Kabila a engagé une série de rencontres discrètes mais significatives. Il s’est récemment entretenu avec le président kényan William Ruto à Nairobi, bien que le contenu de cet échange n’ait pas été divulgué. Il a également rencontré, il y a quelques jours, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, actuellement co-facilitateur pour la Communauté d’Afrique de l’Est et la SADC. Cet entretien d’une heure s’inscrit dans un contexte de consultations régionales élargies sur la crise sécuritaire dans les Grands Lacs.

Parallèlement, Kabila maintient des contacts réguliers avec d’anciens dirigeants africains et adresse des correspondances diplomatiques dans lesquelles il livre sa lecture des tensions en RDC, appelant à des solutions politiques durables.

Sur le plan intérieur, l’ancien chef d’État opère un rapprochement inédit avec certaines figures majeures de l’opposition. Il a signé un communiqué conjoint avec Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2018. Il reste également en contact avec Moïse Katumbi, autre poids lourd de la scène politique congolaise, avec qui il partage des origines katangaises. Ensemble, ces leaders appellent à un dialogue national inclusif pour répondre aux multiples crises que traverse le pays.

Ils soutiennent aussi l’initiative portée par les Églises catholique et protestante en faveur d’un dialogue intercongolais, estimant qu’il est urgent de s’attaquer aux racines politiques, sécuritaires et sociales de l’instabilité persistante en RDC.

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