‎En octobre 1582, l’humanité a vécu l’un des plus grands bouleversements du temps : dix jours ont disparu du calendrier. Une décision du pape Grégoire XIII qui allait mettre fin à plus de quinze siècles d’erreur astronomique.

‎Un décalage de dix jours

‎Depuis Jules César, l’Europe utilisait le calendrier julien, instauré en 46 av. J.-C. Mais ce système comptait un peu trop de jours : chaque année, il accumulait environ 11 minutes d’avance sur le Soleil.
‎Après plus de 1 500 ans, cette petite erreur avait décalé les saisons de près de dix jours. Le printemps astronomique, censé tomber le 21 mars, arrivait déjà le 11.

‎Une réforme papale historique

‎Pour corriger cette dérive, le pape Grégoire XIII décida d’instaurer un nouveau calendrier, plus fidèle au cycle solaire.
‎Par la bulle Inter gravissimas, publiée en février 1582, il ordonna qu’après le jeudi 4 octobre 1582, on passe directement au vendredi 15 octobre 1582.
‎Les dix jours “perdus” ramenaient ainsi le calendrier en phase avec les saisons.

‎Un monde désynchronisé

‎Tous les pays n’adoptèrent pas immédiatement la réforme.
‎Les États catholiques  Italie, Espagne, Portugal, Pologne et France  furent les premiers.
‎Mais les pays protestants et orthodoxes, méfiants envers une réforme venue de Rome, conservèrent le calendrier julien pendant encore des siècles.
‎Ainsi, l’Angleterre n’y passa qu’en 1752, la Russie en 1918, et la Grèce en 1923.

‎Un héritage durable

‎Le calendrier grégorien, encore en vigueur aujourd’hui, corrige aussi le calcul des années bissextiles : une année divisible par 100 n’est pas bissextile, sauf si elle est aussi divisible par 400.
‎Cette précision garantit un écart de seulement un jour tous les 3 300 ans.
‎Plus de quatre siècles après sa création, le calendrier de Grégoire XIII reste la référence du temps civil mondial.

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *