Une attaque d’une rare intensité a coûté la vie à au moins vingt soldats nigérians dans l’État du Niger, dans l’ouest du pays. Selon des sources militaires et sécuritaires, des gangs criminels lourdement armés ont pris pour cible une base de l’armée située près de la ville de Bangi, dans le district de Mariga, à l’aube du mardi 24 juin.
L’assaut, qualifié de « bien coordonné », a été lancé par un groupe estimé à environ 300 hommes armés, désignés localement comme des « bandits ». Ces derniers ont ouvert le feu sur les militaires postés dans la zone dans le cadre d’opérations contre les groupes criminels et jihadistes qui sévissent dans la région. Plusieurs soldats ont également été blessés au cours de l’attaque.
Dans un communiqué publié ce mercredi sur son compte officiel X (anciennement Twitter), l’armée nigériane a confirmé la mort de 17 soldats et indiqué que les troupes ont tenu tête aux assaillants pendant plus de trois heures de combat intense. « Le nombre exact de victimes parmi les assaillants reste inconnu, mais de nombreuses traces de sang observées sur leurs voies de repli suggèrent des pertes importantes dans leurs rangs », précise le communiqué.
Depuis plusieurs années, le centre et le nord-ouest du Nigeria sont en proie à une insécurité grandissante, alimentée par des gangs criminels organisés qui multiplient les raids sur les villages, les enlèvements contre rançon et les actes de pillage. Cette attaque sanglante vient rappeler l’ampleur du défi sécuritaire auquel fait face le gouvernement nigérian, malgré le déploiement massif de forces dans les zones les plus touchées.
Les autorités militaires n’ont pas encore communiqué sur les mesures envisagées en réponse à cette nouvelle perte, mais une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances précises de l’attaque.