Le gouvernement nigérien a ordonné la dissolution des trois principales organisations syndicales du secteur judiciaire. L’annonce a été faite à travers des arrêtés signés, le 7 août, par le ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba.
Sont concernés : le Syndicat autonome des magistrats du Niger (Sanam), le Syndicat national des agents de justice (Snaj) et le Syndicat des cadres et agents techniques (Syncat). La télévision publique a évoqué des « dérives répétées » nuisant, selon les autorités, au bon fonctionnement du service public de la justice.
Le ministre de la Justice, Alio Daouda, a justifié cette décision en affirmant que « la justice ne peut s’accommoder de structures mettant en avant des intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général ».
Depuis sa création dans les années 1990, le Sanam, syndicat influent, a régulièrement accusé les pouvoirs successifs d’ingérence dans les affaires judiciaires. En 2023, il avait menacé de lancer une grève pour protester contre ces immixtions, avant de suspendre son mouvement.
Cette dissolution s’inscrit dans un contexte plus large : depuis le début de l’année, trois autres syndicats ont été supprimés, notamment dans les secteurs des douanes et des eaux et forêts. La charte de la refondation, adoptée en mars, interdit désormais toute activité syndicale aux forces de défense et de sécurité.

Niger : Dissolution des principaux syndicats de la justice
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