Plus de 120 personnes exécutées dans la région de Tillabéri
Un nouveau cycle de violences meurtrières secoue l’ouest du Niger. Selon Human Rights Watch, le groupe armé État islamique au Sahel (EIS) a multiplié ses attaques contre des villages de la région de Tillabéri depuis mars 2025, faisant au moins 127 morts parmi les civils et détruisant des dizaines de maisons.
Parmi les attaques les plus meurtrières, celle du 21 juin à Manda, où des fidèles rassemblés dans une mosquée ont été pris pour cible, causant la mort de plus de 70 personnes. En mai, un autre assaut à Dani Fari a coûté la vie à sept habitants, dont deux enfants, et incendié plusieurs habitations.
Des témoins affirment que l’armée nigérienne, alertée en amont, n’a pas réagi pour protéger les populations. L’ONG appelle les autorités à renforcer d’urgence les mécanismes de sécurité et d’alerte afin d’éviter de nouvelles tragédies.
La région dite des « trois frontières » (Niger, Mali, Burkina Faso) reste l’un des épicentres des violences jihadistes au Sahel, malgré les opérations de contre-insurrection menées depuis plusieurs années.