Au Niger, la crise entre le pouvoir exécutif et la justice s’intensifie. Après deux jours de grève des avocats, les magistrats ont lancé depuis vendredi 15 août un mouvement illimité à l’appel du Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN). Ils protestent contre la radiation, par décret présidentiel, de deux de leurs collègues : Bagna Abdoul Nasser et Moussa Mahamadou.

Le SAMAN, dissout avec quatre autres syndicats du secteur, a saisi la justice pour contester cette décision. Les autorités justifient ces mesures par la nécessité d’assurer le fonctionnement du service public, mais les magistrats dénoncent une atteinte grave à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

La contestation gagne du terrain. Des organisations estudiantines et syndicales ont exprimé leur solidarité et menacent d’élargir le mouvement. Pour l’analyste nigérien Seidik Abba, il s’agit de « la première grande épreuve » du régime militaire, dont la stabilité pourrait être fragilisée par cette crise.

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *