La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est officiellement visée par une motion de censure initiée par les eurodéputés d’extrême droite. Le seuil des 72 signatures nécessaires a été franchi, ouvrant la voie à un débat prévu ce lundi au Parlement européen, suivi d’un vote solennel le jeudi 10 juillet.

À l’origine de cette initiative : le député roumain Gheorghe Piperea, membre du groupe ECR (Conservateurs et réformistes européens), qui dénonce le manque de transparence de la Commission, notamment durant la gestion de la pandémie de Covid-19. En ligne de mire : les échanges non divulgués entre von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla.

Si les chances que cette motion aboutisse restent minces la majorité des groupes parlementaires, de droite comme de gauche, ayant déjà annoncé leur opposition l’exercice n’est pas sans conséquences. Le vote se fera à bulletin secret, et tout signal de faiblesse dans les rangs de la majorité pourrait fragiliser davantage la position d’Ursula von der Leyen, en lice pour un second mandat à la tête de la Commission.

Dans le scénario improbable où la motion serait adoptée, cela entraînerait la chute de la Commission et le lancement d’un nouveau processus de nomination pour les 27 commissaires européens une perspective de paralysie institutionnelle pour l’Union.

Pour l’heure, Ursula von der Leyen affiche une sérénité maîtrisée. Jeudi matin, elle apparaissait souriante aux côtés de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, lors d’un déplacement officiel à Aarhus. Mais en coulisses, le compte à rebours est enclenché, et chaque voix comptera.

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