Le parquet de l’État de Tamaulipas a confirmé jeudi 29 mai l’assassinat de cinq membres du groupe de musique régionale Fugitivo, portés disparus depuis le dimanche 18 mai. Les autorités pointent la responsabilité présumée d’un cartel de narcotrafiquants actif dans le nord du pays.
Les corps des musiciens ont été retrouvés dans une zone reculée de la région. Le procureur Irving Barrios a précisé que les enquêteurs s’efforcent désormais de reconstituer les circonstances précises du drame. « L’enquête se poursuit sur place pour déterminer les circonstances dans lesquelles les membres du groupe Fugitivo ont été tués », a-t-il déclaré lors d’un point presse.
Selon les premières constatations, les victimes auraient été enlevées alors qu’elles se rendaient à une représentation. Leur disparition avait rapidement suscité l’inquiétude de leurs proches et de la communauté locale, avant que la tragique découverte ne confirme les pires craintes.
Ce drame s’inscrit dans un contexte de violence persistante dans la région de Tamaulipas, théâtre de nombreux affrontements entre groupes criminels rivaux. Les musiciens et artistes sont régulièrement confrontés à des pressions, des menaces, voire à des violences mortelles dans certaines zones contrôlées par les cartels.
Le groupe Fugitivo, connu pour ses ballades et musiques traditionnelles du nord du Mexique, jouissait d’une certaine notoriété dans la région. Leur disparition, puis l’annonce de leur mort, ont provoqué une vive émotion sur les réseaux sociaux et dans le monde musical mexicain.
De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer justice et une protection accrue des artistes. « Ce n’est pas seulement un crime contre cinq musiciens, c’est un crime contre la culture et la liberté d’expression », a déclaré un responsable local de l’association des musiciens de Tamaulipas.
