L’Union africaine (UA) a fait part ce jeudi de sa « préoccupation » face à la décision de l’administration américaine d’interdire l’entrée sur son territoire aux ressortissants de douze pays, dont plusieurs nations africaines. La mesure, annoncée par la Maison Blanche et effective à partir du 9 juin, touche notamment le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, la Libye, la Somalie et le Soudan.

Cette décision s’inscrit dans une série de restrictions migratoires renforcées par le président américain Donald Trump, dans un contexte de sécurité nationale selon les autorités américaines. Elle concerne également l’Afghanistan, la Birmanie, Haïti, l’Iran et le Yémen.

Dans un communiqué publié à Addis-Abeba, siège de l’organisation panafricaine, la Commission de l’Union africaine appelle les États-Unis à reconsidérer cette politique. Elle invite Washington à adopter une « approche plus consultative » et à « engager un dialogue constructif avec les pays concernés afin d’éviter des effets diplomatiques et humains indésirables. »

Cette mesure suscite l’inquiétude de nombreux États africains, qui y voient une forme de stigmatisation et de rupture dans les relations entre le continent et les États-Unis. Plusieurs analystes redoutent également un impact sur les échanges économiques, la coopération en matière de sécurité et la mobilité académique et professionnelle des ressortissants concernés.

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