Lors d’une déclaration rendue publique lundi, le bureau des droits de l’ONU a exprimé ses regrets suite à la condamnation à mort de l’ancienne Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, tout en saluant l’évolution du procès comme un « moment important pour les victimes ».

‎Selon Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, l’appel à la peine capitale est particulièrement problématique dans un contexte de procès in absentia, car cela suscite de fortes inquiétudes quant au respect des normes internationales de justice.

‎L’ONU rappelle qu’elle s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, soulignant que les procédures judiciaires internationales doivent garantir un « accès effectif à un recours » pour les victimes et des garanties procédurales pour les accusés.

‎Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, appelle par ailleurs à un processus de vérité, de réparation et de réconciliation nationale au Bangladesh, estimant qu’une réforme du secteur de la sécurité est essentielle pour prévenir la répétition des violations commises lors de la répression des manifestations étudiantes.

‎De leur côté, des organisations comme Human Rights Watch pointent du doigt des doutes sérieux sur l’équité du procès, notant des irrégularités telles que l’absence de défense complète et la condamnation prononcée sans représentation adéquate.

‎Quant à Sheikh Hasina, elle dénonce un verdict « biaisé », « politiquement motivé » et issu d’un tribunal qu’elle qualifie de « truqué » sous la houlette d’un gouvernement intérimaire qu’elle juge illégitime.

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