Le Parlement italien a voté, mardi 20 mai, une réforme controversée du droit à la citoyenneté fondée sur la filiation. À l’initiative du gouvernement de Giorgia Meloni, cette nouvelle loi impose désormais des conditions plus strictes pour les étrangers souhaitant obtenir la nationalité italienne par descendance.

Jusqu’à présent, il suffisait de prouver un lien de parenté avec un ancêtre italien ayant vécu après 1861, année de l’unification du royaume d’Italie, pour entamer une procédure de naturalisation. Désormais, seuls les individus pouvant justifier d’un parent ou d’un grand-parent né italien seront éligibles.

Selon Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères, cette mesure vise à « éviter les abus et la commercialisation des passeports italiens », un phénomène en forte hausse ces dernières années. Le gouvernement affirme également vouloir désengorger les services consulaires, actuellement submergés : plus de 60 000 dossiers de citoyenneté étaient en attente de traitement fin mars.

Cette restriction devrait considérablement freiner l’engouement des descendants de la diaspora italienne, notamment en Amérique latine et en Amérique du Nord, où nombre de familles revendiquent une ascendance italienne. En une décennie, le nombre de citoyens italiens résidant à l’étranger est passé de 4,6 à 6,4 millions, soit une augmentation de 40 %.

Les critiques dénoncent une fermeture identitaire et une remise en cause du lien historique entre l’Italie et ses communautés expatriées. Du côté du gouvernement, on insiste sur la volonté de réserver la citoyenneté italienne à ceux ayant un “lien concret” avec la nation.

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