Un nouveau chapitre s’ouvre au Liberia. Ce mardi 13 mai 2025, Richard Koon a été élu président de la Chambre des représentants, mettant fin à une longue crise institutionnelle qui paralysait le Parlement depuis plusieurs mois.

Succédant à Jonathan Fonati Koffa, démissionnaire, Richard Koon a obtenu 43 voix contre 26 pour son rival Musa Bility. Son élection intervient dans un contexte de tensions politiques marquées par des sessions boycottées, des divisions internes profondes et même un incendie du Parlement survenu en décembre dernier.

Ce n’est pas la première tentative de Koon. Déjà en novembre 2024, il avait été brièvement désigné, mais face aux accusations d’irrégularités et de manipulations, Jonathan Fonati Koffa avait refusé de céder son poste, prolongeant la paralysie de l’institution.

Cette fois, le scrutin a été jugé légal et transparent, salué par plusieurs observateurs comme un retour à l’ordre constitutionnel. Mais la tâche du nouveau président ne s’annonce pas aisée.

Bien qu’élu, Richard Koon ne bénéficie pas d’une majorité confortable et devra composer avec une Assemblée divisée. Son appartenance au parti présidentiel soulève aussi des questions sur sa capacité à préserver l’indépendance du pouvoir législatif face à l’exécutif dirigé par le président Joseph Boakai.

L’opposition, elle, reste sceptique. Le député Yekeh Kolubah a d’ores et déjà rejeté la légitimité du nouveau président, craignant une Assemblée réduite au rôle de « chambre d’enregistrement ».

« Richard Koon devra prouver qu’il peut être un contre-pouvoir réel. Sera-t-il capable de s’opposer à une décision impopulaire de l’exécutif, ou ne fera-t-il qu’accompagner les volontés du président ? Le test viendra sur les grands dossiers comme la transparence budgétaire, les services publics ou les réformes sociales. »

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