Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a annoncé ce vendredi 16 mai qu’il se mettait temporairement en retrait de ses fonctions, dans le cadre d’une enquête ouverte à son encontre pour faute présumée. Cette procédure est menée par une équipe d’enquêteurs indépendants mandatés par les Nations unies.
Le bureau du procureur a confirmé dans un communiqué que M. Khan a « pris la décision de se mettre en congé jusqu’à la fin de la procédure en cours ». Cette mesure vise, selon la déclaration officielle, à garantir l’intégrité de l’enquête et à éviter tout conflit d’intérêt pendant la durée de celle-ci.
L’affaire, confidentielle depuis plusieurs mois, aurait été déclenchée par des accusations de comportement sexuel inapproprié, selon plusieurs médias internationaux. Ces accusations, bien qu’encore non confirmées officiellement par la Cour, font l’objet d’un examen minutieux depuis novembre 2024, date à laquelle les premiers signalements auraient été transmis à l’ONU.
Pour l’instant, aucune charge formelle n’a été retenue contre le procureur, mais l’enquête est jugée suffisamment sérieuse pour justifier cette mise en retrait temporaire.
Karim Khan, en poste depuis juin 2021, est une figure juridique de premier plan. Il a dirigé plusieurs enquêtes sensibles, notamment sur les crimes de guerre en Ukraine, à Gaza, en République démocratique du Congo ou au Soudan. Sa mise en retrait intervient alors que la CPI fait face à une forte exposition médiatique et politique, notamment autour de ses mandats d’arrêt controversés visant des chefs d’État en exercice.