Un geste d’apaisement dans un climat toujours tendu entre l’Inde et le Pakistan. Ce mercredi 14 mai, le Pakistan a remis aux autorités indiennes un soldat capturé en avril, quelques jours après un attentat meurtrier au Cachemire indien qui avait précipité une escalade militaire entre les deux puissances nucléaires.
Le militaire indien, dont le nom n’a pas été révélé, avait été appréhendé par des soldats pakistanais le 23 avril dernier. Selon le communiqué de l’armée indienne, il aurait franchi la frontière « par inadvertance », dans un contexte de forte mobilisation militaire dans la région.
La restitution a eu lieu dans la matinée, au point de passage frontalier d’Attari-Wagha, en présence de responsables militaires des deux côtés. L’armée indienne a confirmé que le soldat est désormais sain et sauf, et qu’il a été immédiatement pris en charge par les autorités compétentes.
Contexte de tension extrême
L’incident intervient dans un climat de vives tensions entre New Delhi et Islamabad, exacerbées par un attentat survenu au Cachemire indien le mois dernier, qui a coûté la vie à plusieurs militaires indiens. L’Inde a accusé des groupes basés au Pakistan d’en être les auteurs, ce qu’Islamabad a démenti.
Depuis, les deux armées ont renforcé leur présence de part et d’autre de la Ligne de contrôle, la frontière de facto au Cachemire. Des échanges de tirs ont été signalés, et des appels à la désescalade ont été lancés par la communauté internationale.
Un geste symbolique
La remise du soldat est perçue par certains analystes comme un signe d’ouverture, voire de volonté de désamorcer la crise. « C’est un geste diplomatique important, même s’il ne résout pas les différends de fond », estime un expert en relations indo-pakistanaises à New Delhi.