À Gaya, le Général Abdourahamane Tiani a de nouveau joué sa vieille mélodie : le Bénin nous menace, le Bénin complote. Deux ans après son accession au pouvoir, il semble obsédé par les frontières du sud, au détriment des véritables urgences du Niger.
Salaires en retard, crise économique, insécurité : silence radio. Mais dès qu’il s’agit du Bénin, Tiani devient un moulin à paroles. Lors de sa sortie, il a présenté l’accostage du bâtiment amphibie Tonnerre à Cotonou comme un scoop ultra-confidentiel… alors que l’information circulait déjà sur les réseaux sociaux.
Le Général a même laissé entendre que des « hommes et du matériel » auraient été redéployés au Bénin, suggérant une menace militaire. Sauf qu’aucune preuve ne vient étayer ces accusations : juste des rumeurs amplifiées pour nourrir la peur. Pendant ce temps, les vrais défis du Niger restent sans réponse.
Au Burkina Faso, le Capitaine Traoré affirme que son armée coopère avec celle du Bénin, sans incident ni tension. Preuve que le problème n’est pas la coopération régionale, mais la lecture paranoïaque qu’en fait Niamey.
Tiani se dit protecteur de la souveraineté, mais passe son temps à dénoncer des ennemis imaginaires. Un chef qui parle plus du Bénin que du Niger a-t-il encore la boussole pour diriger son pays ?
En résumé : dans son palais, le Général Tiani compte chaque base militaire au Bénin. La paranoïa a remplacé la politique.






