Au cinquième jour de l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, la tension franchit un nouveau seuil avec la prise de position radicale de Donald Trump. L’ancien président américain appelle à une « capitulation sans conditions » de Téhéran, alors que les frappes s’intensifient de part et d’autre.
Washington, mardi 17 juin 2025 –
La confrontation militaire entre Israël et l’Iran entre dans sa cinquième journée sans signe de désescalade. Et les États-Unis, par la voix de leur président Donald Trump, enfoncent le clou : « L’Iran doit se rendre sans conditions », a martelé le dirigeant américain dans un message publié en lettres capitales sur sa plateforme Truth Social.
Plus provocateur encore, Donald Trump a ajouté : « Nous savons exactement où se cache le soi-disant guide suprême », en référence à l’ayatollah Ali Khamenei, avant de préciser que les États-Unis ne prévoyaient pas de « l’éliminer du moins pour le moment ».
Dans une envolée belliciste, M. Trump a affirmé que les États-Unis contrôlaient désormais « complètement et totalement l’espace aérien iranien ». Des propos qui laissent craindre une implication militaire plus directe de Washington dans le conflit.
Son vice-président, J.D. Vance, a quant à lui évoqué sur X (anciennement Twitter) d’éventuelles « mesures supplémentaires » contre le programme nucléaire iranien, sans plus de précisions.
Sur le terrain, les échanges de missiles entre les deux ennemis jurés se poursuivent. L’armée israélienne a annoncé avoir bombardé « des dizaines de cibles » dans l’ouest de l’Iran, visant notamment des dépôts d’armements et des infrastructures liées aux drones et aux missiles.
En représailles, l’Iran a lancé une série de projectiles en direction du sud d’Israël. Une alerte rouge a brièvement été déclenchée dans la zone de Dimona, où se trouve une centrale nucléaire israélienne. Aucune victime n’a été signalée pour l’instant.
À Téhéran, des détonations ont été entendues dans le centre et le nord de la capitale. Des explosions ont également été signalées à Ispahan, au cœur du pays.
Face à cette montée des tensions, la communauté internationale tente tant bien que mal de jouer les médiateurs. Mais les appels à la retenue émis par l’Union européenne, l’ONU et plusieurs capitales du Moyen-Orient restent pour l’instant lettre morte.