Le second tour des législatives au Gabon consacre la suprématie politique du président Oligui Nguema. Selon les résultats officiels publiés le 14 octobre, son parti, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), fondé en juillet dernier, remporte plus de 100 sièges sur 145, soit près de 70 % de l’Assemblée nationale.

Le Parti démocratique gabonais (PDG), ancien parti au pouvoir mais désormais allié du chef de l’État, suit loin derrière avec 16 sièges. Quelques autres formations sauvent difficilement leur présence : le RPM d’Alexandre Barro Chambrier obtient trois élus, l’Union nationale et les Sociaux-démocrates gabonais deux chacun, tandis que plusieurs petits partis et indépendants n’obtiennent qu’un siège. Quatre circonscriptions devront encore revoter après des incidents enregistrés lors du premier tour.

Cette nouvelle configuration parlementaire, largement acquise au président de la Transition, suscite toutefois des inquiétudes au sein de l’opposition. Certains dénoncent une « Assemblée de procuration » et pointent un usage abusif du vote par procuration. Du côté du pouvoir, on parle au contraire d’un vote de confiance massif en faveur du projet de refondation engagé depuis la chute du régime Bongo.

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