Alors que les tensions montent au Moyen-Orient, Donald Trump contredit publiquement les évaluations de sa communauté du renseignement, affirmant que l’Iran serait « proche » de l’arme nucléaire, contrairement aux conclusions officielles américaines.

À deux semaines d’une possible décision sur l’engagement militaire américain aux côtés d’Israël, le président Donald Trump persiste et signe : pour lui, l’Iran est « sur le point » de se doter de l’arme nucléaire. Une affirmation répétée depuis le début des frappes israéliennes contre la République islamique, et en parfaite concordance avec les déclarations du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

Mais à Washington, ces propos sèment le trouble. En effet, les services de renseignement américains livrent une tout autre lecture de la situation. Lors d’une audition au Congrès il y a à peine trois mois, la directrice nationale du renseignement, Tulsi Gabbard, affirmait que « l’Iran n’est pas en train de construire l’arme nucléaire » et que « le guide suprême n’a pas autorisé la reprise du programme d’armement suspendu en 2003 ».
À bord d’Air Force One cette semaine, interrogé sur ces divergences, Donald Trump a répondu sans détour : « Je me fiche de ce qu’elle a dit. » Une déclaration cinglante qui met en lumière les tensions persistantes entre le président et sa responsable du renseignement, ancienne représentante au Congrès et connue pour ses positions critiques sur les interventions militaires américaines.

Selon plusieurs médias, Tulsi Gabbard aurait récemment diffusé une vidéo appelant à une extrême prudence face à l’escalade nucléaire au Moyen-Orient. Un message visiblement mal perçu par la Maison-Blanche, alors que le président semble adopter une posture de plus en plus belliciste.

Ce n’est pas la première fois que Donald Trump rejette les analyses de ses propres agences. Déjà lors de son premier mandat, il avait publiquement contredit les conclusions de la CIA sur la Corée du Nord ou encore sur l’ingérence russe. Cette nouvelle sortie contre Tulsi Gabbard ravive les inquiétudes d’un retour à une diplomatie personnalisée, où l’intuition du président prime sur les évaluations stratégiques.

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