Après plusieurs jours de débats intenses, le Congrès américain a finalement adopté jeudi 3 juillet le projet de loi budgétaire majeur voulu par le président Donald Trump, marquant une première victoire législative significative de son second mandat. La promulgation de ce texte, surnommé par Trump « Big Beautiful Bill », est prévue ce vendredi 4 juillet, jour de la fête nationale américaine.
Cette adoption intervient au terme d’une longue session parlementaire de six jours. Après l’approbation serrée au Sénat mardi 1er juillet, la Chambre des représentants a confirmé le vote final avec 218 voix pour et 201 contre. Le vote a été précédé d’un discours marathon de neuf heures du leader démocrate Hakeem Jeffries, qui a tenté de retarder l’adoption.
La majorité républicaine, fragile avec seulement huit sièges d’avance, a dû gérer des dissensions internes. Deux républicains ont finalement voté contre, mais des négociations acharnées en coulisses, menées notamment par le président de la Chambre, Mike Johnson, ont permis de réunir le nombre nécessaire de voix.
Dans les heures précédant le vote, Donald Trump avait intensifié la pression sur ses alliés républicains, leur reprochant de freiner le projet. Sur sa plateforme Truth Social, il a notamment écrit : « Qu’est-ce que les républicains attendent ??? Qu’est-ce que vous essayez de prouver ??? MAGA n’est pas content, et ça vous coûte des voix ».
Ce projet de loi étend notamment des crédits d’impôt importants instaurés lors du premier mandat de Trump, supprime l’imposition sur les pourboires, et prévoit des financements accrus pour la défense et la lutte contre l’immigration. Toutefois, des analyses indépendantes soulignent que les principales retombées financières bénéficieront surtout aux ménages les plus aisés, tandis que certains programmes sociaux destinés aux populations modestes pourraient être réduits.