L’idéologue de l’aile dure du mouvement MAGA décrypte les premières mesures du deuxième mandat de Donald Trump et affirme vouloir « réorganiser durablement l’État profond ».

Dans un sous-sol faiblement éclairé de Capitol Hill, transformé en studio de fortune, Steve Bannon déroule sa vision d’un avenir qu’il qualifie de « post-libéral ». Sur les murs, des icônes religieuses côtoient des slogans anti-communistes et des affiches de campagne du mouvement MAGA. « Ce que nous vivons, ce n’est pas un simple retour au pouvoir », déclare-t-il dans un entretien exclusif. « C’est une reconquête. »

L’ancien conseiller de Donald Trump, banni de la Maison Blanche en 2017 mais resté figure centrale de la mouvance national-populiste, assure que le deuxième mandat du président est d’une autre nature. « Trump 1, c’était l’instinct. Trump 2, c’est l’intention. Nous savons désormais comment fonctionnent les rouages de l’administration, et comment les prendre. »

Steve Bannon évoque sans détour la stratégie : « Il ne s’agit plus seulement de gouverner. Il faut démanteler les bastions de la bureaucratie, déplacer le centre de gravité idéologique, et imposer une nouvelle élite. » Le mot « révolution » revient à plusieurs reprises. Une révolution qu’il veut « permanente », inspirée des méthodes gramsciennes autant que des manuels de guerre hybride.

Condamné pour entrave au Congrès, incarcéré puis relâché, Bannon n’a rien perdu de son verbe guerrier. Pour lui, les cent premiers jours du nouveau mandat ne sont qu’un prélude. « Ce que nous faisons, c’est une réforme systémique. Et ce n’est que le début. »

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