Une nouvelle étape a été franchie dans l’escalade militaire entre l’Iran et Israël. Dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 juin, la République islamique d’Iran a lancé une attaque d’ampleur contre plusieurs villes israéliennes, en représailles aux récentes frappes israéliennes sur ses installations nucléaires.

Baptisée « True Promise 3 », cette opération a mobilisé des missiles balistiques et des drones armés. Plusieurs d’entre eux ont atteint leur cible malgré l’intervention du système de défense antimissile israélien, le Dôme de Fer, appuyé par les forces américaines et d’autres alliés de la région.

Les frappes ont principalement visé le centre d’Israël. Selon le service d’urgence israélien Magen David Adom, au moins cinq personnes ont été tuées et plus de soixante blessées. Des dégâts matériels importants ont été signalés, notamment à Tel-Aviv où des images diffusées par plusieurs chaînes, dont Al Jazeera, montrent des immeubles éventrés et des véhicules calcinés. Des sources sécuritaires évoquent également une possible atteinte au complexe du ministère israélien de la Défense.

Cette attaque intervient 48 heures après l’opération israélienne « Rising Lion » du 12 juin, qui a visé les sites nucléaires iraniens de Natanz, Fordow et Ispahan, provoquant la mort de 78 personnes, parmi lesquelles figurent plusieurs scientifiques nucléaires de premier plan ainsi que le général Hossein Salami, ancien chef du Corps des Gardiens de la révolution.

Une riposte « dévastatrice » en préparation

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réagi dès les premières heures de l’offensive, promettant une réplique massive :

« L’Iran a franchi une ligne rouge. Notre réponse sera dévastatrice. »

De son côté, le Guide suprême iranien Ali Khamenei a déclaré que « toute nouvelle agression israélienne entraînera une réponse encore plus sévère ». Les deux puissances affichent ainsi leur détermination, tandis que les signaux d’apaisement diplomatique restent faibles.

Face à cette soudaine montée des tensions, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira ce samedi à New York. Plusieurs chancelleries, dont celles de Paris, Berlin et Pékin, ont appelé à la désescalade, craignant un embrasement régional incontrôlable. Des diplomates évoquent à huis clos « une des plus graves crises au Proche-Orient depuis 1973 ».

La situation reste extrêmement volatile. Des renforts militaires israéliens ont été déployés dans le nord du pays, par crainte d’une extension du conflit au Liban via le Hezbollah, allié de Téhéran.

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