Des explosions ont secoué Doha et Lusail après une attaque iranienne visant les bases américaines d’Al-Udeid au Qatar et d’Aïn al-Asad en Irak. Téhéran revendique une « réponse puissante », tandis que le Qatar parle de « violation flagrante ».

Le Moyen-Orient replonge dans la tourmente. Dans la nuit du 22 au 23 juin, plusieurs explosions ont été signalées dans la capitale qatarie Doha et dans la ville de Lusail. Selon les premières informations, il s’agirait d’une attaque de missiles lancée par l’Iran contre des bases militaires américaines situées au Qatar et en Irak.

La télévision d’État iranienne a rapidement revendiqué l’opération, la qualifiant de « réponse puissante à l’agression américaine » survenue quelques jours plus tôt sur le territoire iranien. L’agence de presse officielle IRNA évoque une « opération de missiles iraniens contre les bases américaines situées au Qatar et en Irak », en représailles aux récentes frappes menées par Washington contre des infrastructures militaires iraniennes.

Le Qatar, pays situé à moins de 200 kilomètres des côtes iraniennes, a confirmé l’interception de plusieurs projectiles visant la base américaine d’Al-Udeid, la plus grande du genre au Moyen-Orient. Le ministère qatari des Affaires étrangères a fermement condamné cette attaque, qu’il qualifie de « violation flagrante » de sa souveraineté, et affirme se « réserver le droit de répondre » de manière proportionnelle, conformément au droit international.

« Les autorités compétentes annoncent la suspension temporaire du trafic dans l’espace aérien du pays, dans le cadre d’un ensemble de mesures de précaution prises sur la base des développements dans la région », a ajouté le ministère.

De son côté, l’Iran affirme que les frappes n’avaient pas pour objectif de menacer le Qatar. Téhéran insiste sur le fait que l’opération visait exclusivement des positions américaines, et qu’aucun dommage n’a été infligé aux installations qataries. Le gouvernement iranien accuse les États-Unis d’avoir franchi « une ligne rouge » et de provoquer une escalade dangereuse.

Cette attaque intervient dans un climat de très fortes tensions entre Washington et Téhéran. Après plusieurs mois de frictions autour du nucléaire et des alliances régionales, les récentes frappes américaines en Iran ont marqué un tournant, réveillant les craintes d’un embrasement régional.

Le Qatar, tout en hébergeant une importante présence militaire américaine, tente traditionnellement de jouer un rôle de médiateur dans les crises du Golfe. Mais cette attaque place l’émirat dans une position délicate, entre ses alliances stratégiques et sa volonté de stabilité.

Les autorités qataries affirment suivre de près la situation, en coordination avec leurs partenaires régionaux et internationaux. L’espace aérien reste fermé jusqu’à nouvel ordre. Aucun bilan officiel n’a pour l’instant été communiqué concernant d’éventuels dégâts matériels ou pertes humaines.

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