Le tribunal d’Abidjan a mis en délibéré au jeudi 22 mai le jugement du procès opposant Valérie Yapo, militante historique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), à Tidjane Thiam, président contesté du parti. Le différend judiciaire porte sur la légalité de l’élection de ce dernier à la tête du PDCI en décembre 2023.

Lors de l’audience du jeudi 15 mai, les deux parties ont présenté leurs plaidoiries dans un climat de tension politique palpable, à peine 24 heures après la réélection de Tidjane Thiam à la présidence du parti.

Au cœur de l’affaire : l’exclusion temporaire de Valérie Yapo, décidée par le conseil de discipline du PDCI, et la contestation de la validité de l’élection de Tidjane Thiam. L’avocate de la plaignante s’appuie notamment sur l’article 48 du Code de la nationalité pour affirmer que M. Thiam ne pouvait être candidat à la tête du PDCI, les statuts du parti exigeant la nationalité ivoirienne exclusive pour briguer ce poste.

Valérie Yapo argue que Tidjane Thiam aurait perdu sa nationalité ivoirienne au moment du congrès de décembre 2023, mettant en cause l’absence d’un certificat de nationalité française et réfutant la version selon laquelle l’ancien banquier serait né Français.

La défense, elle, rappelle que les sanctions contre Valérie Yapo ont été levées récemment, et souligne que seul le procureur de la République est compétent pour trancher en matière de nationalité. De plus, la défense affirme que la démission récente de Tidjane Thiam à la tête du parti rendrait « toutes les demandes sans objet ».

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